Article publié : Chirurgie mini-invasive
Chirurgie mini-invasive pour l’hémorragie intracérébrale spontanée : Une revue.
Contexte
Les hémorragies intracérébrales spontanées (HIC) représentent environ 20 % de tous les accidents vasculaires cérébraux. Ils sont associées à des taux élevés de mortalité et d’invalidité. Malgré de nombreux essais, les approches chirurgicales conventionnelles n’ont pas démontré d’améliorations constantes des résultats fonctionnels. Aussi, la chirurgie mini-invasive (MIS) pour l’évacuation de l’HIC est apparue comme une alternative prometteuse. Elles est susceptible d’améliorer les résultats fonctionnels et de réduire la mortalité.
Objectifs
Cette revue narrative vise à fournir une vue d’ensemble des différentes techniques MIS et de leur impact sur les résultats fonctionnels chez les patients souffrant d’une HIC spontanée. Tout en discutant des principales limites de la littérature existante.
Méthodes
Nous avons effectué une recherche systématique dans PubMed pour identifier les études publiées entre le 1er janvier 2010 et le 22 mars 2024. La stratégie de recherche comprenait les termes suivants : (« minimally* »[Tous les champs] AND « invasive* »[Tous les champs] AND « surgery* »[Tous les champs] AND « intracérébral* »[Tous les champs] AND « hemorrhage* »[Tous les champs]) AND (2010:2024[pdat]).
Cette revue se concentre sur les essais contrôlés randomisés (RCT) qui évaluent les techniques MIS pour l’HIC et leurs résultats cliniques.
Résultats
Notre recherche a permis d’identifier six RCT menés entre janvier 2010 et mars 2024, englobant 2180 patients d’un âge moyen de 58,03 ± 4,5 ans. Quatre essais ont démontré une récupération fonctionnelle significativement améliorée (mRs ≤ 3), également, une réduction de la mortalité et moins d’événements indésirables par rapport à la prise en charge médicale standard ou à la craniotomie conventionnelle.
Toutes les techniques MIS reposent sur une planification stéréotaxique et l’utilisation d’outils tels que les exoscopes, les endoscopes, la craniopuncture ou bien l’irrigation thrombolytique pour l’évacuation précise de l’hématome. Ces approches réduisent la perturbation du tissu cérébral et améliorent la précision. Cependant, la variabilité des techniques, des coûts et l’absence de validation externe limitent la généralisation de ces résultats.
Conclusions
En conclusion, la technique de chirurgie mini-invasive est une alternative potentielle aux stratégies conventionnelles de prise en charge de l’HIC. Offrant également des preuves encourageantes de l’amélioration des résultats fonctionnels et de la réduction de la mortalité dans des études sélectionnées.
Cependant, ces résultats restent limités par les lacunes de la littérature, notamment la nécessité d’une validation externe, l’hétérogénéité méthodologique importante et les défis économiques. D’autres essais rigoureux sont essentiels pour confirmer la généralisation et l’impact à long terme de ces approches.
Publié ici : Minimally Invasive Surgery for Spontaneous Intracerebral Hemorrhage: A Review