Un article dans le top 10% des articles les plus cités de PLOS ONE
Entre 2007 et 2011, des patients et des sujets sains ont été inclus dans l’étude SLA « Activation microgliale dans la Sclérose Latérale Amyotrophique : Etude préliminaire d’imagerie moléculaire TEP utilisant le 18F-DPA-714 ». L’article princeps qui en est issu fait partie du top 10% des articles les plus cités en juin 17 sur le site de PLOS ONE.
La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est la plus fréquente des maladies du motoneurone de l’adulte. L’évolution est rapidement progressive et le décès survient après une médiane d’évolution de 36 mois du fait d’une insuffisance respiratoire. Parmi les nombreuses hypothèses physiopathologiques, le rôle de l’inflammation et de l’activation microgliale semble être central dans la sélectivité de la mort cellulaire du motoneurone. Il n’existe aucun test spécifique diagnostique ni marqueur biologique ou technique d’imagerie pour montrer l’existence et l’évolution de la pathologie corticale.
L’imagerie moléculaire par tomographie par émission de positons (TEP) permet de mettre en évidence in vivo chez l’homme des modifications métaboliques et neurochimiques de différentes pathologies du système nerveux central. En particulier, il est possible d’explorer la microglie activée. Des études TEP faites chez l’homme en utilisant un radiomarqueur au carbone 11 ont montré une activation microgliale corrélée à la symptomatologie motrice dans plusieurs régions. Mais le carbone 11 a une demi-vie de 20 minutes, et donc ne permet pas de réaliser des études cliniques sur des populations de patients. Un autre ligand a été mis au point, le DPA. Ce traceur semble être un ligand réversible, permettant une quantification de sa fixation sans prélèvement sanguin.
L’objectif spécifique de cette étude est de développer une quantification non invasive du 18F-DPA-714.
Cette recherche a aboutie à un article publié dans PLOS ONE, intitulé “ Molecular Imaging of Microglial Activation in Amyotrophic Lateral Sclerosis” en décembre 2012.
La comparaison des ratios de volume de distribution entre les deux groupes a été effectuée et des augmentations significatives de la répartition des ratios de volume correspondant à l’activation microgliale ont été trouvées dans l’échantillon de SLA. Ces résultats ont suggéré que l’absorption corticale de 18F-DPA-714 a été augmentée chez les patients atteints de SLA pendant la phase de «temps de diagnostic» de la maladie. Cette constatation pourrait améliorer la compréhension de la pathophysiologie de la SLA et pourrait être un marqueur de substitution de l’efficacité du traitement sur l’activation microgliaire.
En juin 2017, cet article faisait partie du top 10% des articles les plus cités ! L’article a été vu en 4 772 fois et cité 73 fois ! Et ça continue d’augmenter (en juillet 2017 : 75 citations et 4822 vues) !