Nouvelles publications parues
Depuis ces derniers mois, de nouvelles publications impliquant le CIC-IT sont disponibles dans les revues scientifiques : une étude sur la réduction des doses en scanner pédiatrique pulmonaire, une revue de littérature de l’utilisation des ultrasons dans les pathologies mentales, et un article associant IRM et pulsatilité cérébrale au névrosisme.
Malgré la crise sanitaire qui a confiné le pays au cours du 2e trimestre 2020, le CIC-IT a continué à écrire et soumettre des articles scientifiques. Ce sont ainsi 3 publications qui ont vu le jour au cours de cette période.
1e publication : A Dose Simulation X-Ray Software: An Innovating Tool to Reduce Chest Radiograph Exposure in Children
La radiographie thoracique est un des examens les plus fréquemment utilisés dans la population pédiatrique. Cependant, celle-ci n’est pas sans danger, surtout que les doses sont déterminées en fonction du poids de l’enfant. En effet, réduire la dose utilisée chez les enfants au cours de l’examen de radiographie thoracique est essentiel car cela pourrait diminuer le risque de survenue de dommages tissulaires (leucémie, cancer cérébral, etc.) dus aux radiations.
L’objectif de cette étude était donc de déterminer, à l’aide d’un nouveau logiciel de simulation de dose, la dose minimale à délivrer lors d’une radiographie thoracique pédiatrique, tout en conservant une bonne qualité de l’image. Dans cette étude, nous avons inclus 60 enfants ayant recours à la radiographie thoracique au CHRU de Tours entre avril et août 2019. Nous les avons séparés en 5 groupes selon leur niveau de référence diagnostique (dose maximale autorisée selon des catégories de poids). Le logiciel a simulé, pour chaque examen, 6 images correspondant à 100 %, 80 %, 64 %, 50 %, 40 % et 32 % de la dose initiale. Tous les examens ont été interprétés à l’aveugle de la dose simulée par 2 radiologues expérimentés, à l’aide de 8 critères de qualité. Finalement, l’étude a monté que plus l’enfant avait un poids élevé, plus on pouvait diminuer la dose émise tout en conservant une qualité d’image identique à l’examen original. La reproductibilité de la classification était plutôt bonne. Ainsi, les doses émises lors des examens de radiographie thoracique pourraient être diminuées.
Lien vers l’article : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32453279/
Citer cet article : Meunier B, Boënnec R, Dujardin P-A, Rafin JM, Sirinelli D, Chassagnon G, et al. A Dose Simulation X-Ray Software: An Innovating Tool to Reduce Chest Radiograph Exposure in Children. J Thorac Imaging. 22 mai 2020;
2e publication : A systematic review of ultrasound imaging and therapy in mental disorders
Jusqu’ici, la plupart des études portant sur les techniques d’ultrason utilisées dans les troubles mentaux portaient sur la caractérisation de la physiopathologie des troubles mentaux, en particulier le lien entre les troubles mentaux et la physiologie vasculaire. Les études sur les applications thérapeutiques restent rares. L’objectif de cette étude observationnelle est d’examiner systématiquement les données probantes disponibles sur les techniques d’imagerie par ultrasons mises en œuvre dans les populations psychiatriques. En effet, elle conclut que l’imagerie par les ultrasons s’avère utile pour mettre en évidence l’affaiblissement vasculaire et les changements structurels et fonctionnels du cerveau dans les troubles mentaux. Elle suggère également les intérêts potentiels des techniques ultrasonores pour les applications thérapeutiques futures dans les troubles mentaux.
Lien vers l’article : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0278584619309182
Citer cet article : Siragusa MA, Réméniéras J-P, Bouakaz A, Escoffre J-M, Patat F, Dujardin P-A, et al. A systematic review of ultrasound imaging and therapy in mental disorders. Prog Neuropsychopharmacol Biol Psychiatry. 13 juill 2020;101:109919.
3e publication : Left Amygdala Volume and Brain Tissue Pulsatility are associated with Neuroticism: an MRI and Ultrasound study
L’essor des techniques de neuro-imagerie fonctionnelle (comme l’IRM) a permis d’étudier l’organisation cérébrale de fonctions longtemps méconnues et impliquées dans les troubles psychiatriques. En effet, les changements de volume cérébral sous cortical, comme par exemple l’augmentation du volume de l’amygdale gauche, semblent cohérents dans un névrosisme élevé. Cependant, les changements fonctionnels, tels que les modifications du débit sanguin cérébral, ont montré des résultats contradictoires, sans doute en raison des limites des méthodes de mesure de ce débit sanguin cérébral. L’objectif de cette étude est de mettre en évidence un lien entre les changements de volume de l’amygdale et la fonction liée au débit sanguin cérébral associés au névrosisme chez les sujets sains et les sujets souffrant de dépression, en utilisant à la fois l’IRM et l’imagerie par ultrasons de pulsatilité tissulaire (TPI).
Dans cette étude, nous avons inclus des femmes d’âge moyen souffrant de dépression (n = 25) et des femmes saines (n = 25) ayant effectué une IRM et une TPI. Cette dernière possède un haut niveau de détection dans la mesure de la pulsatilité tissulaire cérébrale. Cette étude a conduit à la confirmation du rôle de l’amygdale gauche dans la physiologie cérébrale du névrosisme chez les individus non déprimés. De plus, elle a permis l’identification d’un nouveau mécanisme associé à un risque élevé du névrosisme reflétant une augmentation du débit sanguin cérébral. Ceci pourrait expliquer le risque accru de survenue de maladie cérébrovasculaire chez les personnes ayant un névrosisme élevé, sachant que ce dernier est considéré comme un facteur de risque de dépression.
Lien vers l’article : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32761564/
Citer cet article : Siragusa MA, Rufin T, Courtois R, Belzung C, Andersson F, Brizard B, et al. Left amygdala volume and brain tissue pulsatility are associated with neuroticism: an MRI and ultrasound study. Brain Imaging Behav. 6 août 2020;